Terroir Club, reportage sur les terres du Valois

Terroir Club, reportage sur les terres du Valois

La Picardie, c'est sous-cotée. On peut le dire parce que ça fait 3 ans qu'on envoie des centaines de participants rouler sur les terres du Valois, un petit coin de paradis picard, dans le département de l'Oise, à 40 minutes au Nord de Paris.

Pour sortir de l'image de plaine à betteraves, on a donc décidé d'envoyer en reportage l'équipe du magazine terroir Bobine. Avec Justine et François, on partage la même passion pour les petits bleds, les karaokés et les vieux vélos tout défoncés. Bref, on est copain.

Avec le soutien de Oise Tourisme, ils ont sillonné pendant quelques jours la pampa picarde. Personnages incroyables, paysages bucoliques, savoir-faire improbables, leur carnet de bord est édifiant. Attention, fort risque de tout plaquer à la lecture de cet article !

Quuoi ma gueule, qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?

Des femmes et des hommes ont façonné l’histoire du département de l’Oise qui se dévoile encore aujourd’hui à travers ses paysages, son patrimoine d'exception et celles et ceux qui défendent l'identité picarde : paysans, artisans, maires ou encore guides. Nous avons apprécié l’accueil chaleureux et les rencontres authentiques avec les habitants et acteurs du coin.

Luc et ses "meules"

Meule de foin ? Meule de fromage ? Vous n’y êtes pas du tout ! Dans la vallée de l’Automne, les meules désignent les mobylettes de Luc qu’il chérit comme ses enfants. Au départ d’Orrouy, à proximité de Crépy-en-Valois, le nordiste vous propose une balade authentique au coeur de la Vallée de l’Automne.

Cheveux aux vents, au guidon de la légendaire Peugeot 103, Luc nous fait découvrir la vallée aux 35 clochers (le compte est bon) qui égrènent les villages du Pays de Valois. Églises romanes et gothiques, manoirs, châteaux, ou encore prairies ; croyez-nous, même à vélo, vous allez avoir un mal fou à garder un œil sur la route. On en sait quelque chose : c'est une des portions de la trace de la 2e étape de la Mad Jacques Vélo Picardie.

"Luc dans les champs, meules au tournant" © Bobine

Fabrice, le maire à tout faire

En voilà un qui cumule les réussites ! Nous vous présentons Fabrice, le maire de la commune d’Auger-Saint-Vincent. Avec le soutien d’une bonne partie des villageois, le maire a établi un café citoyen - épicerie - gîte - salle d’exposition (la liste est longue !) au centre du village sur le site de l’ancien presbytère. L’expression « remettre l’église au milieu du village » prend tout son sens ici.

"L'utopie ne signifie pas l'irréalisable, mais l'irréalisé" T. Monod © Bobine

Il faut le voir pour le croire. À Auger-Saint-Vincent, le café citoyen est né de la participation citoyenne. Tous les villageois ont mis la main à la pâte pour rénover et décorer ce véritable lieu de vie et de culture. Le café attire même les habitants et certains maires des communes voisines. Auger-Saint-Vincent est aussi un village-étape iconique de la Mad Jacques Picardie et accueille à bras ouverts tous les Jacquottes et les Jacquots, le temps d'une nuit et d'une soirée.

Bruno, le roi du bistrot

C’est lors d’une halte hasardeuse à Chamant que nous tombons sur le bistrot l’Ancien Piqueux, un lieu qui ne paie pas de mine à l’extérieur mais rempli de surprises à l’intérieur. Un mélange d'ancien et de moderne et une cuisine qui privilégie le goût dans une ambiance chaleureuse. Bruno, au comptoir nous salue avec son torchon flanqué sur son épaule.

Ne vous fiez pas à son t-shirt, cet homme est Picard © Bobine

Lorsque l’on passe la porte de ce bistrot familial, on a comme l’impression d’un retour en enfance. Votre palais redécouvrira ce que votre grand-mère cuisinait. Des plats traditionnels, de la saucisse-purée à la bavette-frites, qui offrent un nouveau moment de partage. Bruno nous offre le café, nous repartons repus et comblés.

Faire savoir les savoir-faire picards

Des champs à perte de vue, c'est aussi ce qui nous a marqués lors de notre séjour dans le Valois. Si la région n'est pas réputée pour ses spécialités culinaires, elle compte de nombreuses parcelles agricoles. Nous avions aussi envie d'aller à la rencontre de celles et ceux qui font vivre le terroir picard.

Une brasserie peut en cacher une autre

Vadrouiller, ça donne soif ! Ça tombe bien, le Picardie est aussi réputée pour ses bières. Deux brasseries font notamment la fierté du coin : la Saint Rieul et la Félicité. Une pause fraicheur avec modération pour garder la main sur le guidon et l’horizon.

La brasserie St Rieul a été créée en 1998 dans une ancienne ferme à Trumilly, un village au coeur du Valois. Une légende mêlant Saint Rieul et ses grenouilles se raconte toujours dans la région à tel point que l’animal est devenu la mascotte de la bière. Alexis et Thomas se feront un plaisir de vous raconter les dessous de cette histoire. Alors laissez-vous guider par l’odeur du houblon qui parfume la boutique plantée au milieu des cuves. Vous retrouverez aussi les bières Saint Rieul sur la Mad Jacques Picardie, c'est même le breuvage officiel.

Apérooooo @ Bobine

Quant à la brasserie Félicité, elle est le fruit d’une passion commune pour la bière. Ce sont deux frangins Martin et Samuel qui ont uni leur savoir-faire dans l’agriculture pour créer cette brasserie de leur propre main. Ils sont notamment allés récupérer les impressionnantes cuves de brassage dans les Vosges pour les installer dans le corps de ferme familial réhabilité en brasserie artisanale. À bord de leur estafette équipée d’une tireuse, ils parcourent les villages picards pour distribuer leur breuvage. Un petit coup (avec modération) et ça repart !

Soif @ Bobine

Des produits locaux à gogo

Nous filons à Chèvreville où des centaines de pommiers et poiriers nous ouvrent la route. Nous avons justement rendez-vous aux Vergers de Sennevières, une ferme familiale dont la passion de l'agriculture se transmet depuis 1880. C'est l'équipe Mad Jacques qui nous a filé le plan, c'est le ravito du jour 1 de leur événement.

Trois générations d’arboriculteurs se sont succédés sur l'exploitation qui produit chaque année 3500 tonnes de pommes et de poires sur 80 hectares.Ici, la nature reprend progressivement ses droits. Des ruchers, des nichoirs et des haies sont présents en abondance sur ces terres agricoles. Nous croisons également des animaux de la ferme qui se prélassent au bord de la rivière. Un havre de paix ouvert au public avec son marché de produits locaux : pommes et poires évidemment, mais aussi légumes, terrines, jus, fromages ou encore confitures.

Le paradis des compotistes @ Bobine


Autre ferme, autre ambiance, nous gagnons le village de Rully et retrouvons Bernard aux Jardins de Rully. Sacré Bernard !

Quand on lui parle agriculture, il a un avis tout tranché. C’est que le paysan a du métier après avoir passé 30 ans dans les champs. Ce qui lui donne la patate ? Nourrir les habitants des villages environnants avec son magasin à la ferme rempli de denrées locales. Des légumes par ci, du fromage par là, la boutique de Bernard est une véritable caverne d’Ali Baba.

Des produits sains et locaux à un juste prix (on a fait les yeux doux au morbier du Jura à 13 € le kilo). Si tu ramènes ta fraise, n’hésite pas à goûter les siennes, en barquette ou en confiture, c’est un régal !

Sponso par le Comité Olympique du Potager © Bobine


La crème de la crème

Il fallait quand même que l’on vous parle d’une spécialité culinaire du coin : la crème Chantilly. Monter sa crème, c’est pas de la tarte. Et pourtant, à regarder Bertrand, cela parait évident. Passionné par l’histoire de cette délicieuse crème, le maître-fouetteur a ouvert, en 2019, l’atelier de la Chantilly, à Chantilly. Habile !

Dans ce concept-salon de thé, Bertrand vous propose de déguster la fameuse crème Chantilly sous toutes ses formes. Il organise aussi des ateliers pour apprendre à monter la crème tout en discutant avec son voisin. Ses conseils d’expert vous permettront peut-être de rejoindre la Confrérie des Chevaliers Fouetteurs de Crème Chantilly.

Ceci n'est pas une métaphore graveleuse. © Bobine

Un patrimoine majestueux

L'histoire a légué au département de l'Oise un patrimoine d'une exceptionnelle richesse. Nous en prenons toute la mesure lors de notre vadrouille. Châteaux, abbayes, manoirs ou encore villages de charmes essaiment le territoire.

Coucher de soleil à l'Abbaye de Chaalis

Saviez-vous que le Valois a donné à la France plus d’une douzaine de rois ? C’est sans doute ce qui explique la richesse du patrimoine de la région. Parmi les édifices royaux, notre coup de coeur va à l’Abbaye royale de Chaalis située à Fontaine-Chaalis, au centre de la forêt d’Ermenonville.

Wow @ Bobine


À l’Abbaye de Chaalis, tu prends un shot de neuf siècles d’histoire. Fondé en 1137 par le roiLouis VI le Gros, le domaine est constitué des ruines de l'église abbatiale, d’une chapelle, véritable « Sixtine française », d’un musée et d’un parc dont la roseraie est classée « Jardin remarquable ». Et parce que l’on adore les couchers de soleil, ce genre de bâtisse est un spot idéal pour les admirer.

Coucher de soleil² au château de Montépilloy

Allô le château ? Ce serait pour un autre coucher de soleil s’il vous plaît ! Édifié vers 1150, le château de Montépilloy se distingue par un majestueux donjon haut de 35 mètres et visible à une dizaine de kilomètres à la ronde. Neuf siècles d’histoire qui trônent fièrement au centre du paisible village de Montépilloy.

Pensez à baisser la tête quand vous passez le porche sur votre destrier @ Bobine


Ce château a accueilli une invitée de prestige dans la nuit du 15 au 16 août 1429 : Jeanne d’Arc. « La Pucelle » a dormi dans ce château qui venait tout juste d'être repris aux anglais. Jetez donc un oeil à la plaque apposée sur le mur de l'église du village de Montépilloy qui témoigne de ce passage. Checkpoint officiel de la Mad Jacques Vélo Picardie depuis 1484.

Mon Amant de St-Jean...

Et si l’on poussait la chansonnette pour finir ? Quoi de mieux qu’une balade matinale à Saint-Jean-aux-Bois le long des vieilles maisons basses qui juxtaposent l’abbaye. Pour franchir les portes de ce paradis, vous devrez marcher sur un petit pont de pierre à deux arches datant du 18e siècle.

Saviez-vous que les habitants de Saint-Jean-aux-Bois sont appelés les Solitaires ? En 1794, suite à la Révolution française, le village prit le nom de « Solitude ». Saviez-vous aussi que la célèbre chanson « L'amant de Saint-Jean » doit son nom à sa composition en 1942 à l'auberge À La Bonne Idée de Saint-Jean-aux-Bois ? Pour d’autres anecdotes, on vous invite à vous rendre dans ce charmant village au cœur du Pays de Valois.

Photo @ Bobine

Après cette vadrouille de deux jours dans ce petit bout de Picardie au contact de ses paysages, de ses monuments, de son terroir et de celles et ceux qui les incarnent, on comprend mieux pourquoi les copains de la Mad Jacques organise chaque année une aventure à vélo ici. La destination est idéale pour ce type d’activité le temps d’un week-end. Avis aux passionnés d'histoire, de nature.

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